La carotte sauvage, de son nom scientifique Daucus Carota est une plante bisannuelle au feuillage persistant de la famille des Apiaceae (Apiacées), l’une des plus importantes familles de plantes à fleurs, notamment dans les régions tempérées, dans laquelle on peut trouver l’Aneth, le Cerfeuil, la Coriandre, le Fenouil, le Persil… Cette plante peut atteindre 70cm.
Plusieurs théories sont avancées sur son origine, bien que la plus probable indique qu’elle soit issue du Moyen-Orient. On la trouve aujourd’hui dans toutes les régions tempérées et chaudes du monde.
Plante de milieux secs et ensoleillés, on la rencontre à l’état sauvage aux bords des chemins, dans les prés, sur les lisières des cultures et celles des forêts.
Comment la reconnaître ?
- Comme pour beaucoup de plantes de la famille des apiacées, la carotte sauvage a des feuilles composées et pennées.
- Les feuilles et les racines froissées dégagent une odeur caractéristique de carotte.
- On retrouve des poils sur les tiges.
- Il y a parfois une unique fleur de couleur foncée au centre de l’ombelle.
- Sous l’inflorescence, on trouve des bractées assez ramifiées, dirigées vers le bas.
- Les fleurs forment ce que l’on appelle une ombelle d’ombellules : les tiges florales partent toutes du même point de la tige principale, pour former une inflorescence en forme de parapluie. Chaque tige florale est elle-même terminée par une petite ombelle qu’on appelle ombellule, en forme de parapluie également.
Y’a t-il des confusions possibles ?
Torilis
- Le torilis est une plante très proche de la carotte sauvage, qui pousse dans les mêmes conditions. Peu étudié à ce jour, il est difficile d’indiquer un niveau de toxicité, mieux vaut donc l’éviter. Il n’a d’ailleurs pas d’intérêt gustatif particulier.
- La différence majeure entre le torilis et la carotte sauvage se situe au niveau des poils : chez le torilis ils sont très courts, à peine visibles et un peu rèches. Du côté de la carotte sauvage, les poils sont longs et un peu rèches aussi.
- Lorsque l’on froisse les feuilles ou la racine du torilis, on ne retrouve pas l’odeur caractéristique de la carotte.
Les Ciguës (Grande ciguë, petite ciguë, ciguë vireuse) et l’Œnanthe safranée
- ATTENTION ces quatre plantes de la familles des apiacées sont toxiques et peuvent être mortelles. Il est donc primordial que vous soyez certain de reconnaître la carotte sauvage avant de la consommer.
- A la différence de la carotte sauvage, ces quatre plantes toxiques n’ont pas de poils : les tiges sont dites glabres.
- Concernant la petite ciguë, les feuilles sont divisées 3 fois avec une forme générale triangulaire, là où celles de la carotte sauvage sont divisées de nombreuses fois avec une forme générale plus ovale. On distinguera également 3 à 5 bractéoles fines et pointues à la base de chaque ombellule.
- Lorsqu’elle fructifie, l’inflorescence de la carotte sauvage se recroqueville en forme de boule.
- L’odeur de la carotte sauvage est caractéristique, mais ne doit pas être un critère discriminant dans l’identification. En effet, chacun a un odorat particulier, et de plus il peut être parasité par des odeurs extérieures.
Caractéristiques de la carotte sauvage
Floraison
Récolte
Plantation
Parties comestibles
Rusticité
De mai à octobre
Toute l’année
Printemps ou début d’automne
Feuilles – Tiges – Graines – Fleurs – Racine
Zone 6
Feuillage
Famille
Végétation
Hauteur
Fleurs
Persistant
Apiacées
Bisannuelle
Jusqu’à 70 cm
Blanches
Intérêts pour la faune
- Plante mellifère, les fleurs attirent les insectes butineurs entre mai et octobre, suivant les régions.
- Les feuilles offrent le gite et le couvert à la chenille d’un papillon : Le Grand Machaon.
- L’inflorescence recroquevillée (lorsque les graines arrivent à maturité) abritent araignées, pince-oreilles et autres insectes auxiliaires durant l’hiver.
- Les oiseaux et en particulier les verdiers en consomment les graines.
Nutrition
- Elle est riche en Vitamines B1, B2 et C. Elle contient également des caroténoïdes et des bêta-carotènes.
Vertus
- La carotte sauvage a des vertus dépuratives, diurétiques et carminatives.
- En cataplasme : les racines sont efficaces comme antiride et cicatrisant.
- En infusion : les feuilles sont utilisées pour « purifier », elles sont diurétiques et dynamisent le fonctionnement du foie et la digestion.
En cuisine
- Les racines doivent être récoltées la première année, de l’automne au début du printemps. Plus anciennes elles ne sont plus réellement mangeables et deviennent trop fibreuses. Elle se mange crue ou cuite, après son premier été donc. Sa saveur est plus marquée que celle de la carotte cultivée ; elle est également plus sucrée.
- Les graines peuvent être récoltées en fin d’été et consommées crues, les saveurs sont alors très aromatiques. Elles peuvent être utilisées dans les potages comme une épice.
- Les fleurs décorent les plats mais peuvent également être cuisinées en beignet, ou par touche dans les salades. Elles servent aussi dans la confection d’une liqueur nommée « huile de Vénus ».
- Les feuilles aromatisent bien les salades et les soupes.
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